"Pour faire sortir la bête, il devait à son tour poser le pied sur la toile."

La Ville sans vent, Eléonore Devillepoix, Hachette romans, 2020, 441 pages

Un roman jeunesse dont on entend beaucoup parler sur les réseaux et les blogs. L'intrigue se passe dans la ville imaginaire d'Hyperborée, Lastyanax, un jeune mage, plein d'ambition va se retrouver face à la mort de son mentor, ce qui va involontairement lui permettre de gravir les échelons du pouvoir. Il mettra le nez dans plusieurs intrigues qui s'avéreront périlleuses. Son destin va être mêlé à celui d'Arka qui malgré son jeune âge, possède un solide sang-froid et un caractère bien trempé. Ce duo improbable va mener l'enquête dans les replis cachés de la ville sans vent. L'histoire fonctionne plutôt bien même si beaucoup de thèmes ou même d'ambiances ne sont pas très nouveaux, on retrouve des références plus ou moins appuyées à d'illustres romans jeunesse (La Croisée des mondes, La Passe-miroir pour ne citer que ceux-là). La lutte entre différentes classes sociales ou l'organisation hiérarchisée de la cité rappellent aussi d'autres lectures. Mais il est vrai qu'il est difficile de créer un univers jeunesse totalement inédit et l'ensemble est plutôt plaisant. Il y a de l'humour, de l'action, des personnages (surtout les secondaires) qui sont bien campés. Je pense qu'un.e jeune lecteur.trice y trouvera son compte (il est vrai que je suis une vieille lectrice grincheuse et qui de surcroît a beaucoup lu). Je lirai quand même volontiers le second tome pour voir ce qui arrive aux personnages (preuve que j'ai quand même été séduite par l'histoire).