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Partages de livres, de lectures, d'écritures

"Un homme qui n'est pas sensible à la mode est un homme sans âme."

"Un homme qui n'est pas sensible à la mode est un homme sans âme."

BRUNETTI ET LE MAUVAIS AUGURE, DONNA LEON, Calmann-Lévy, 2013, 286 pages.

Voilà de retour, un de mes commissaires chouchous : Guido Brunetti. (livre offert par mon homme) Depuis que j'ai découvert Donna Léon et ses polars se déroulant à Venise, je suis fan. Pas tant pour la qualité de l'enquête ou pour les intrigues que pour l'ambiance et surtout pour la ville. Venise est un personnage à part entière des romans, qu'elle soit en acqua alta ou sous la canicule estivale comme ici, elle joue un rôle. Tous les personnages sont vénitiens, ils appartiennent à une communauté assez resserrée où tout le monde connaît tout le monde et où l'information circule le plus souvent par le biais de contacts personnels. La signorina Elettra, secrétaire du vice-questeur et parfait crétin Patta, en est l'illustration même. Non seulement, elle est capable de craquer tous les dossiers les plus protégés mais en plus, elle a des connaissances dans tous les milieux et des tas de gens qui lui doivent des services. Brunetti emploie très souvent ses talents, lorsque le greffier Fontana est retrouvé assassiné dans la cour de l'immeuble où il loge, Elettra est chargée de faire le tour de toutes les rumeurs le concernant. Ce nom n'est d'ailleurs pas inconnu pour Brunetti car peu de temps avant, son ami de jeunesse, Brusca, l'avait mentionné. Ce dernier cherchant lui-aussi des informations officieuses sur le même homme.

En marge de cette investigation, Vianello, le fidèle adjoint de Brunetti, lui expose ses soucis : sa tante, pourtant une solide femme, semble s'être tournée vers les prédictions et autres charlataneries. A tel point que toute la famille craint qu'elle se soit laissée embrigader par un gourou trimbalant derrière lui un dossier d'escroqueries en tous genres long comme le bras, mais jamais inquiété par la justice. La brigade vénitienne va mener de front les deux enquêtes, et comme Venise est malgré tout une petite ville...

J'aime retrouver les personnages qui peuplent la questure, Brunetti bien sûr et sa famille, assez peu présente ici car Paola et les enfants profitent de vacances à la montagne. Les descriptions des repas familiaux m'ont manqué car Guido, étant seul, se nourrit essentiellement de tramezzini et non pas des plats concoctés par son attentionnée épouse. Habituellement j'ai toujours faim en lisant, là pour le coup, je me suis sentie à la diète. Un autre personnage auquel je suis attachée, c'est Vianello, compère du commissaire mais en même temps enquêteur autonome et diablement intelligent. Et bien sûr, Elettra, à qui j'ai emprunté la citation, jeune femme intelligente, incarnation de l'élégance à l'italienne. Et quel plaisir aussi de pouvoir dénigrer Patta, chef stupide, veule, au garde à vous devant les puissants mais à chaque fois berné car décidément trop bête. Un bon moment de lecture, un polar sans trop de violence ni de situations glauques, un rythme assez lent le long des canaux de la Sérénissime, un voyage par procuration bien agréable et une écriture qui rend plaisantes ces histoires de meurtres.

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