"Ne rien espérer pour ne jamais être déçue"

DEMAIN J'ARRETE, Gilles Legardinier, Pocket, 2013, 400 pages

Ca faisait longtemps que je n'avais pas ri comme cela en lisant (je crois que la dernière fois, j'étais étudiante et je prenais le train). Cela m'a fait un bien fou de suivre les aventures de Julie, une presque trentenaire complétement loufoque et dotée d'un très grand cœur. Elle travaille dans une banque où elle s'ennuie, elle cherche l'amour après avoir vécu dix ans avec un pauvre minable de musicien qui l'a prise pour une gourde. Quand un nouveau locataire arrive dans son immeuble, elle est étonnée par son nom (vu le blaze, c'est pas très étonnant), puis elle essaie par tous les moyens de le rencontrer et de le séduire. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'y va pas de main morte et qu'en plus elle n'a pas de chance, on pourrait même dire qu'elle est championne pour enchaîner les catastrophes. Pour tout dire, Julie m'a fait penser à ma copine Al et j'ai doublement ri. Bien sûr, les situations ne sont pas toutes crédibles, bien sûr que c'est exagéré, mais c'est drôle et fou. Et c'est aussi tendre envers les personnages. Julie vit depuis toujours dans le même quartier et connait tous les habitants qu'elle a adopté comme une famille. Elle se situe à l'encontre de l'idée qu'ailleurs c'est forcément mieux, pour Julie, c'est ce qui est immuable et donc rassurant qui est le mieux.

Ce n'est évidemment pas de la grande littérature, on pourra trouver à redire au style qui est parfois un peu trop prévisible ou trop redondant ou à la cohérence du scénario. En tous cas, je vais m'empresser de l'offrir à toutes mes copines (j'ai quand même l'impression qu'un lectorat féminin se délectera davantage mais peut-être est-ce une idée reçue?) et en particulier à celles qui viennent de se séparer de leur compagnon.

Ne trouvez-vous pas que juste pour la tête du chat sur la couverture, ça vaut le coup de le lire?